La Drees tire le portrait de l’hôpital
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère des Solidarités et de la Santé a mis en ligne, le 29 juin, l’édition 2017 de son étude sur les établissements de santé. Analysant plusieurs critères (budget, nombre de structures, effectifs, prises en charges…), la Drees dresse le portrait robot de l’hôpital français pour l’année 2015. Où l’on apprend qu’il y a deux ans, 3 089 établissements de santé étaient recensés : 1 389 établissements publics, 1 009 cliniques privées à but lucratif et 691 établissements privés à but non lucratif, dont 21 centres de lutte contre le cancer. Le nombre de cliniques a diminué de 4 %, tout comme le privé à but non lucratif (2 %), « sous l’effet des réorganisations et des restructurations ». En termes d’effectifs, la Drees recense près de 190 000 emplois médicaux (médecins salariés ou libéraux, pharmaciens, odontologistes, internes…) dans le public et le privé. Les personnels non-médicaux (infirmiers, aides-soignants, personnels administratifs et techniques) ainsi que les sages- femmes représentent pour leur part « plus d’un million de salariés en équivalent temps plein ».
Le virage ambulatoire remodèle l’hôpital
Côté prise en charge, plus de 12 millions de patients ont été hospitalisés une ou plusieurs fois, nous apprend la Drees, « dans un contexte marqué par le vieillissement de la population et l’augmentation des pathologies chroniques, les structures hospitalières s’adaptent et modifient en profondeur leurs modes d’intervention et leur organisation ». En effet, le virage ambulatoire a modifié l’accueil des établissements. Les capacités d’hospitalisation à temps partiel sont passées de 49 000 places en 2003 à 73 000 en 2015 alors même que, à la même période, 60 000 lits d’hospitalisation à temps complet ont au contraire été supprimés. Sans surprise, les urgences ne désemplissent toujours pas, avec, en moyenne 28 000 patients par an par service, soit 3 % de plus qu’en 2014.