Le CHU de Rennes délègue 10 M€ aux pôles pour gérer l’intégralité des remplacements

capture-decran-2016-12-02-a-16-10-06Publié le 25.01.2019 par Thomas Quéguiner
Article Hospimedia

Une “étape historique dans la gouvernance”. Pour le CHU de Rennes, son choix “massif et volontariste” de se lancer dans une délégation de gestion doit lui donner de la réactivité. Sont notamment visés les remplacements, soit pas moins de 190 ETP.

Le CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), dont l’exercice 2018 s’annonce pour la quatrième année consécutive à l’équilibre, a décidé de se lancer cette année dans une délégation de gestion aux responsables médicaux et cadres supérieurs de santé médicaux et médico-sociaux. Et ceci “de manière massive et volontariste“, comme l’a indiqué sa directrice générale, Véronique Anatole-Touzet, dans son discours, dont Hospimedia a obtenu copie.

Les petits travaux et équipements inclus

Une enveloppe de 10 millions d’euros (M€), actuellement gérée de manière centralisée par les directions du CHU, est ainsi déléguée aux pôles à compter de ce mois de janvier. Objectif affiché : “favoriser la réactivité dans la réponse aux besoins, rapprocher les décisions au plus près du terrain et donner une large marge de manœuvre aux responsables de proximité“. Cet octroi de crédits concerne avant tout l’intégralité des moyens de remplacement de personnels non médicaux, soit pas moins de 190 équivalents temps plein (ETP), a précisé la responsable à Hospimedia. Dans une moindre mesure, sont également ciblés les petites travaux d’amélioration, l’achat d’équipement médical, hôtelier et autres prestations de service. Un “pari de la confiance“, qui fera régulièrement l’objet d’un suivi et d’une évaluation, autant de garde-fous pour veiller à ce que l’argent ainsi délégué ne soit pas dépensé en trois-quatre mois. À noter que les chefs de service et de pôle, surtout ceux les moins au fait de ces nouvelles modalités de gestion, se sont vu proposer une formation au management à l’École de management des médecins des hôpitaux (Emamh) via le groupement de coopération sanitaire des Hôpitaux universitaires du Grand-Ouest (GCS Hugo).

Cette “étape historique dans la gouvernance“, pour citer la directrice générale, se double également d’une gestion des projets “plus réactive, plus visible et plus lisible afin dréduire les délais d’analyse des dossiers, d’accélérer les arbitrages, tout en veillant à la cohérence entre les priorités institutionnelles et les priorités des pôles“. Plus de 150 projets sont en actuellement menés de front au CHU.

Le montant de l’aide Copermo avant l’été

Par ailleurs, l’année 2019 promet d’être décisive s’agissant de son opération de concentration-reconstruction à 535 M€. D’ici 2026, l’intégralité des activités MCO doivent être recentrées sur le seul site de Pontchaillou, ce qui implique de fermer l’hôpital Sud. Le chantier prévoit 52% de constructions neuves et 48% de réhabilitation, ainsi qu’un projet commun avec le CLCC Eugènes-Marquis (lire notre article). Le projet a d’ores et déjà reçu l’aval du Comité de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers (Copermo) mais il reste à connaître le montant de l’aide national qui sera débloquée. 10%, 20%, 30% du montant ? Impossible pour l’heure de connaître précisément les attentes de l’établissement, Véronique Anatole-Touzet se refusant à communiquer sur ce sujet. La décision doit tomber avant l’été, après instruction par le Secrétariat général pour l’investissement. Les premiers coups de pioche sont prévus courant 2020. Ils concerneront d’abord le centre chirurgical interventionnel et suivront le futur institut régional de cancérologie et le nouveau pôle femme-mère-enfant.

Une série de projets de service en 2019

Dans l’immédiat côté services, le CHU de Rennes prévoit dans le courant de l’année :

  • d’ouvrir une unité d’ortho-gériatrie ;
  • de regrouper les unités d’onco-hématologie pédiatrique à l’hôpital Sud ;
  • d’installer 12 lits supplémentaires au sein de l’unité neurovasculaire et de soins intensifs neurovasculaires ;
  • de préparer un centre du sommeil ;
  • de centraliser là encore sur l’hôpital Sud l’endocrinologie diabétologie et la nutrition ;
  • d’augmenter de 18 lits et 9 places la capacité en SSR pédiatriques (en partie sur Pontchaillou, en partie sur la Polyclinique Saint-Laurent, elle aussi à Rennes mais dans le giron du groupe privé non lucratif Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve (HSTV) ; etc.

 

Tous droits réservés 2001/2019 — HOSPIMEDIA

 

Contactez-nous 03 20 16 38 68 Envoyer un email Découvrir nos solutions
Simplifiez la gestion de vos remplacements Découvrez PERMUTEO