L’augmentation des horaires dérogatoires en 12 heures touche tous les hôpitaux

capture-decran-2016-12-02-a-16-10-06Publié le 17.02.2021 par Thomas Quéguiner
Article Hospimedia

Selon le bilan social 2018 dressé par l’ATIH, la quasi totalité des hôpitaux (89%) emploient des soignants sur des plannings en 12 heures. En moyenne, cela concerne 14% des effectifs mais ce taux grimpe au-delà du tiers dans 10% des établissements.
En 2018, le recours aux horaires dérogatoires en 12 heures concernaient 89% des 362 hôpitaux publics analysés par l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) dans son bilan social publié le 15 février (à télécharger ci-dessous). Plus particulièrement, parmi ce panel qui représente 70% des établissements publics de santé de plus de 300 agents, 100% des CHU et 98% des grands CH comptabilisent un ou plusieurs hospitaliers effectuant de tels plannings. “A contrario, seuls 67% des petits CH sont concernés”, note l’ATIH selon qui, “cette typologie par établissements de la mise en place d’horaires en 12 heures reflète la fonction de recours des CHU et dans une large mesure des CH » (lire ici et nos articles).

Entre 2017 et 2018, la proportion d’agents concernés par un horaire dérogatoire en 12 heures par catégorie d’hôpitaux évolue à la hausse de 0,5 point. (ATIH)

 

Une hausse la plus marquée dans les CHU

Autre enseignement, la proportion de personnels concernés par ces dérogations approche en moyenne les 14% dans chacun de ces hôpitaux, le taux le plus élevé survenant dans les grands CH (16,5%). Cela masque toutefois de fortes disparités selon les structures, note l’ATIH : “pour 50% des établissements, l’indicateur est inférieur ou égal à 10,1% mais pour 10% d’entre eux, il est supérieur à 33,3% en moyenne». Sans compter que dans les petits CH, 80% des hôpitaux ont une proportion d’agents en 12 heures comprise entre 0 et 44%. S’agissant de l’évolution par rapport à 2017, l’agence fait le constat global d’une augmentation de 0,5 point du nombre d’hospitaliers concernés, avec un pic côté CHU (+0,7) et une moindre hausse dans les CH compris entre 20 et 70 millions d’euros de budget (+0,2). Enfin, si “la médiane est plus élevée en 2018 pour l’ensemble des catégories d’établissements qu’en 2017, souligne l’ATIH, la dispersion reste relativement proche en 2017 et en 2018”.

Parmi les autres données balayées par le bilan social :

  • comptes épargne-temps (CET) : le nombre moyen de jours stockés s’élève à 25,8 par médecin (stable depuis 2017) avec un nombre qui fluctue de 6,3 à 41,9 jours pour 80% des hôpitaux ; la moyenne est à 4,7 jours chez les non-médicaux (ce nombre est inférieur à 8,4 jours dans 90% des établissements et affiche une hausse de 0,3 jour sur un an) ;
  • absentéisme : le taux global s’élève à 8,6%, répartis entre 3,6% pour les praticiens (+0,2 point depuis 2017) et 9,1% chez les non-médicaux (+0,1), avec des pics observés dans les CHU et petits CH (+0,5 pour ces derniers depuis 2017) ;
  • rotation : le taux atteint 29,6% chez les médecins (+2 points en un an) contre une moyenne à 10,3% pour les non-médicaux (+0,8), pour lesquels le taux le plus élevé apparaît dans les petits CH (11,9%) ;
  • métiers sensibles en termes d’effectifs : l’anesthésie réanimation est citée par 43% des hôpitaux et la médecine générale pour 30% d’entre eux ; côté non-médicaux, cela concerne avant tout les masseurs-kinésithérapeutes (57% des établissements), suivis des infirmiers (36%) et aides-soignants (29%).

 

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