[ PORTRAIT] Le parcours de Maxime, Neuropsychologue passionné

portrait de Maxime Nivet, Neuropsychologue

Décrivez brièvement votre parcours académique et professionnel qui vous a mené à devenir neuropsychologue ?

Mon parcours a débuté avec l’obtention d’une licence en psychologie, suivi d’un master spécialisé en neuropsychologie. Contrairement à une idée répandue, les neuropsychologues ne font pas nécessairement plus d’études que les psychologues, on prend juste une “branche” différente. 

À l’origine je voulais faire vétérinaire. Mon cheminement vers la neuropsychologie vient d’abord de difficultés rencontrées à l’école, je n’avais pas de très bons résultats, puis la rencontre d’une conseillère d’orientation qui m’a proposé cette filière après plusieurs rendez-vous. Et je me suis dit pourquoi pas. 

J’ai fini dans les premiers au classement de ma licence de psychologie. Pour confirmer et affiner mes choix, j’ai fait un stage en psychiatrie, qui m’a vraiment fait me dire “oui c’est ce que je veux faire. J’ai ensuite pris la décision de me spécialiser en psychologie cognitive et neuropsychologie. Au final pour quelqu’un qui avait des difficultés scolaires, j’ai fait un bac +5. 

Après une expérience de deux ans en psychiatrie, je suis maintenant installé en tant que praticien libéral depuis deux ans.

Quelles sont les missions d’un neuropsychologue ?

Les missions d’un neuropsychologue se concentrent principalement sur l’évaluation et la rééducation. Nous évaluons les capacités globales telles le quotient intellectuel (QI) et les fonctions cognitives (mémoire, attention, fonctions exécutives), ainsi que le langage et les gestes de manière exhaustive. Ensuite, si nécessaire, nous orientons les patients vers d’autres professionnels spécialisés et proposons des programmes de rééducation adaptés. On rééduque, on stimule des fonctions qui dysfonctionnent. 

Par exemple, ça peut concerner les personnes âgées présentant des troubles de la mémoire. Dans ce cas, on va établir un programme pour stimuler leur mémoire et éviter une dégradation plus importante. Pour les enfants présentant des troubles de l’attention, nous cherchons à renforcer leur concentration ou à développer des stratégies pour surmonter ces obstacles.

Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans votre métier de neuropsychologue ?

Ce qui me passionne dans mon métier, c’est le contact avec le patient, même si ce n’est pas toujours facile. Et également, la possibilité de comprendre en profondeur l’histoire de vie et le fonctionnement de chaque patient. Chaque cas est unique et offre une opportunité d’apprentissage et de découverte enrichissante.

Quels sont les préjugés sur la profession de neuropsychologue qui vous exaspèrent le plus ?

Une idée reçue qui revient souvent d’autres professionnels est qu’on est des “testeurs”, des sortes de “robots” qui testeraient à la chaîne des patients. Or dans notre métier il y a bien neuro et psychologue. On est psy avant tout, avec une spécialisation en neuropsychologie.

La seconde idée reçue est qu’on gagne des sommes d’argent énormes. Mais il faut savoir que lorsque j’ai commencé je gagnais 1 450 euros net en structure.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui envisagent de poursuivre une carrière en neuropsychologie ?

Il est important d’être à l’écoute, passionné et curieux dans ce métier. Car le métier de neuropsychologue demande un investissement personnel important et une adaptation aux besoins de chaque patient. De plus, des compétences solides en mathématiques, notamment en statistiques et probabilités, sont nécessaires.

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer sur les réseaux sociaux ?

Tout a commencé lorsque j’ai débuté mon activité en libéral. Pour promouvoir mon métier, j’ai décidé de créer du contenu informatif pour démystifier la neuropsychologie, une profession encore méconnue. J’ai constaté un réel intérêt pour ce type de contenu. Alors j’ai continué sur cette lancée. J’aborde également des sujets insolites, comme le lien entre le cerveau et la sieste, ou encore l’impact du chewing-gum sur la concentration. Mon objectif est de rendre ces sujets intéressants pour susciter l’intérêt du public pour la neuropsychologie, promouvoir notre métier et montrer son importance dans la société actuelle. Je souhaite sensibiliser les gens à notre rôle crucial et mettre en lumière les nombreuses perspectives et possibilités d’intervention offertes par la neuropsychologie.

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Comment voyez-vous l’avenir de la neuropsychologie et son évolution dans les années à venir ?

Actuellement, la demande pour les neuropsychologues est élevée alors que le nombre de professionnels reste limité. Je suis convaincu que la neuropsychologie offre un avenir prometteur, avec une demande croissante dans ce domaine. Malgré les défis posés par l’émergence de l’intelligence artificielle, je reste confiant dans le fait que le contact humain et l’expertise des neuropsychologues resteront irremplaçables.

Comment contribuez-vous à la transmission des connaissances dans votre domaine ?

Je suis activement impliqué dans la transmission des connaissances en donnant des cours dans des instituts de formation de soins infirmiers et dans d’autres structures. De plus, je participe à des recherches dans le domaine de la neuropsychologie. Ça permet de faire connaître notre métier. De nombreux étudiants ne sont pas encore familiarisés avec cette spécialité. En tant que neuropsychologue, nous avons la possibilité de nous diversifier et d’explorer d’autres pratiques, je trouve ça intéressant ! Personnellement, je me suis formé à l’hypnose, ce qui apporte vraiment un avantage supplémentaire à ma pratique de neuropsychologue.

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