[ LES STORIES DE STAFFSANTÉ ▶️] Frédérique, @sage_femme_mais_pas_que

portrait sage-femme

Ils sont infirmiers, dentistes, orthophonistes, diététiciens ou encore sages-femmes et libèrent la parole sur les réseaux sociaux. Qui sont ces soignants d’Instagram ? À quoi ressemble leur quotidien ? Pourquoi ont-ils décidé d’allier le soin et l’influence ?

À travers notre série “Les stories de Staffsanté”, nous leur tendons notre micro. Dans ce nouvel épisode, Frédérique, @sage_femme_mais_pas_que vient nous parler de son métier de sage-femme en maternité de niveau 3, ce qu’elle préfère mais aussi les préjugés qui ont la dent dure. Elle nous raconte également pourquoi elle a décidé de réaliser des vidéos à destination des femmes enceintes, principalement.

Quelles sont les missions d’une sage-femme ?

La sage-femme est là de la puberté à la ménopause. Donc, que ce soit tout ce qui est questions gynécologiques, contraception, MST, premier rapport sexuel etc… ou alors le suivi classique de gynéco, donc tout ce qui est frottis, mise en place d’un stérilet etc….tout ce qui est autour de la grossesse aussi, évidement. Donc tout ce qui est préparation à l’accouchement, consultations anté-natales, le jour J de l’accouchement, les urgences gynécologiques, la grossesse pathologique, la maternité, la préparation dans la piscine, l’acupuncture, la sexologie, la tabacologie, la PMI…. on est vraiment là tout le temps, partout !

Comment devient-on sage-femme ?

La profession de sage-femme, c’est une profession médicale, comme les médecins et les dentistes. Donc, comme eux, il faut faire la première année de médecine, la PASS ou la LAS, et on peut intégrer après l’école de sage-femme. L’école de sage-femme, jusqu’à maintenant, c’était 4 ans, donc 4 + 1. Mais ça vient de changer, avec le Ségur n°2 et la réforme sur les sages-femmes, ça passe à 6 ans, donc première année de médecine, puis 5 ans à l’école de sage-femme.

Pourquoi avoir choisi l’hôpital ?

Déjà, ce que j’aime, c’est le travail d’équipe. On est une équipe pluridisciplinaire, c’est-à-dire qu’on a des sages-femmes, des obstétriciens, anesthésistes, pédiatres, psychologues, assistantes sociales, puéricultrices etc etc… Du coup, ça permet vraiment d’avoir un échange, des regards différents sur différentes pathologies et une prise en charge vraiment globale de la personne et c’est ça qui me plaisait.

Le préjugé qui t’énerve ?

Quand on me dit : “T’as trop de chance, c’est le plus beau métier du monde, tu vois tout le temps la vie.” Ça, c’est un peu agaçant, surtout là où je travaille parce que je travaille dans un niveau 3, ce qui veut dire la prise en charge de la pathologie à partir de 24 semaines. Et donc on a pas que la vie. On a aussi la mort, les grands prématurés, les détresses, la souffrance, on a les couples qui sont complètement perdus… on a tout ça. Et c’est aussi ce qui fait la richesse de notre métier et ce qui fait l’intensité de notre profession. Mais, quand on nous dit à chaque fois “ah c’est trop beau les bébés”, alors oui, c’est beau un bébé, mais un bébé qui va bien.

Pourquoi les réseaux sociaux ?

Tout est parti d’un constat, le fait que mon entourage me posait toujours le même genre de questions. Et quand je leur demandais s’ils n’avaient pas vu ça avec leur sage-femme ou médecin, ils me disaient : “oui mais je n’ai pas osé posé la question”, “j’ai oublié” ou alors “j’avais autre chose en tête”. Je me suis dit, qu’en fait, le savoir, c’est le pouvoir. Souvent, aussi, on ne dort pas très bien pendant la grossesse. Donc, quand on a une petite insomnie, on traîne sur les réseaux sociaux et donc, parfois, on trouve l’information et on est apaisé·e.

Les comptes insta à suivre ?

Parmi mes consoeurs, il y a @charline.sagefemme qui est vraiment super. Un deuxième compte très intéressant, c’est @la.sage.femme, Elise, qui donne des informations médicales très pertinentes. Donc, vraiment, c’est les 2 comptes qui me sautent aux yeux quand je pense aux sages-femmes.

Un conseil pour les futur·e·s sages-femmes ?

Si c’est vraiment ce qu’on veut faire, alors il faut vraiment s’accrocher et après c’est que du bonheur ! Enfin que du bonheur… pas toujours mais en tout cas, clairement, ça vaut le coup !

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