Perles aux urgences : derrière le rire, la fragilité

perles des urgences

« Mamie, le docteur demande si t’es consciente ou inconsciente, je réponds quoi ? » ; « AllezDocteur, faites-moi au moins un arrêt fatigué ! » ; « Votre petite fille a quelle température ? – Je ne sais pas, je n’ai pas de thermostat ! »…

Des témoignages loufoques comme celui-ci, le docteur Philippe de Boërio, urgentiste au Samu et SOS Médecins en Île-de-France et dans l’Eure, en rapporte des centaines dans son ouvrage « Les perles des urgences », paru le 13 janvier dernier. Une écriture libératoire pour le médecin, un « temps de prise de recul pour laisser retomber la pression » avant d’aller se coucher, raconte-t-il au quotidien Paris-Normandie.

Fruit de sa propre expérience et des chroniques relatées par ses confrères, l’ouvrage témoigne aussi, derrière l’apparente naïveté et une certaine forme de légèreté, les difficultés sociales de notre société affirme l’auteur, qui prépare un autre livre, plus grave, sur son quotidien. « Il y a cette anormalité sociale qui dérange : les gens qui hurlent dans la rue, les agités, les alcooliques, les accidents de la viece que nous appelons la pathologie circonstancielle, les accidents de voiture, ceux qui se coupent avec une tronçonneuse…  On voit l’homme dans ses grandeurs, ses misères, ses déchéances ». Ce qui ne l’empêche pas de vanter un métier « extraordinaire », vecteur d’expression d’« humanité envers la société et les autres ».

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