Un an après la L1 Santé, le bilan

En 2010-2011 était inaugurée la L1 Santé, rassemblant dans un même amphithéâtre les premières années de médecine, de pharmacie, d’odontologie et de sage-femme. Bilan de ce test grandeur nature.

Cesser tout « gâchis humain » à l’issue des PCEM 1 (Premier cycle des études médicales) et PCEP 1 (Premier cycle des études pharmaceutiques), donner une base solide et commune aux étudiants des différentes filières santé, renforcer l’attractivité des spécialités pharmacie, odontologie et maïeutique… Autant de résolutions louables, qu’était censée garantir la mise de place de la PACES 1 (Première année commune des études de Santé), dite L1 Santé.

Des objectifs soumis à rude épreuve, face à des impératifs d’organisation délicats à gérer. « Matières nouvelles ou absentes, amphithéâtres bondés, administration parfois déroutée et souvent incapable de répondre à nos interrogations… Cette année n’a pas été une année facile », souligne Quentin, « doublant » à la Faculté de médecine de Marseille et auteur du blog Cursus-Médical. Une opinion partagée par le SNESup (Syndicat national de l’enseignement supérieur), qui dans un communiqué s’alarmait des « risques d’aggravation des conditions d’étude », ainsi que de « l’absence de moyens mobilisés ».

Des chiffres inchangés

A l’issue de cette première année d’application de la réforme, les choses semblent n’avoir que peu changé. Attrait majeur pour l’épreuve de médecine, second choix en odontologie, sage-femme ensuite : si les concours sont désormais distincts, le nombre d’inscrits, ainsi que les taux de réussite, restent immuables.

Dans la seule université de Lille, l’odontologie ralliait cette année quelques 521 inscrits au concours, la maïeutique 387, et la pharmacie 433, quand médecine ne comptabilisait pas moins de 2 126 postulants (!). Et la filière pharmacie, qui cherchait à faire croître sa popularité auprès des étudiants, semble souffrir d’une relative désaffection, rivalisant avec peine avec le prestige du cursus de médecine.

Et après ?

Valérie Pécresse, dans une intervention du 16 juin 2010*, affirmait : « Cette première année d’études, nous ne l’avons pas seulement conçue pour nos futurs médecins, dentistes, sages-femmes et pharmaciens, mais aussi pour tous ceux qui ne pourront pas le devenir. » Et côté réorientation, il semble que les choses avancent. Validation de crédits ECTS pour les étudiants ayant suivi les cours sans décrocher le précieux sésame, passerelles en L2 vers les filières scientifiques ou vers les IUT du domaine de la santé… Les laissés pour compte du fameux numerus clausus ont désormais droit à un plus large spectre d’opportunités, à l’instar des pratiques déjà en cours au sein de nombreuses universités françaises.

 

*Intervention de Valérie Pécresse, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, « Point sur la réforme de la première année de médecine », Paris, 16 juin 2010.

 

En 2010-2011 était inaugurée la L1 Santé, rassemblant dans un même amphithéâtre les premières années de médecine, de pharmacie, d’odontologie et de sage-femme. Bilan de ce test grandeur nature.

Cesser tout « gâchis humain » à l’issue des PCEM 1 (Premier cycle des études médicales) et PCEP 1 (Premier cycle des études pharmaceutiques), donner une base solide et commune aux étudiants des différentes filières santé, renforcer l’attractivité des spécialités pharmacie, odontologie et maïeutique… Autant de résolutions louables, qu’était censée garantir la mise de place de la PACES 1 (Première année commune des études de Santé), dite L1 Santé.

Des objectifs soumis à rude épreuve, face à des impératifs d’organisation délicats à gérer. « Matières nouvelles ou absentes, amphithéâtres bondés, administration parfois déroutée et souvent incapable de répondre à nos interrogations… Cette année n’a pas été une année facile », souligne Quentin, « doublant » à la Faculté de médecine de Marseille. Une opinion partagée par le SNESup (Syndicat national de l’enseignement supérieur), qui dans un communiqué s’alarmait des « risques d’aggravation des conditions d’étude », ainsi que de « l’absence de moyens mobilisés ».

Des chiffres inchangés

A l’issue de cette première année d’application de la réforme, les choses semblent n’avoir que peu changé. Attrait majeur pour l’épreuve de médecine, second choix en odontologie, sage-femme ensuite : si les concours sont désormais distincts, le nombre d’inscrits, ainsi que les taux de réussite, restent immuables.

Dans la seule université de Lille, l’odontologie ralliait en effet cette année quelques 521 inscrits au concours, la maïeutique 387, et la pharmacie 433, quand médecine comptabilisait pas moins de 2 126 postulants. Et la filière pharmacie, qui cherchait à faire croître sa popularité auprès des étudiants, semble souffrir d’une relative désaffection, rivalisant avec peine avec le prestige du cursus de médecine.

Et après ?

Valérie Pécresse, dans une intervention du 16 juin 2010*, affirmait : « Cette première année d’études, nous ne l’avons pas seulement conçue pour nos futurs médecins, dentistes, sages-femmes et pharmaciens, mais aussi pour tous ceux qui ne pourront pas le devenir. » Et côté réorientation, il semble que les choses avancent. Validation de crédits ECTS pour les étudiants ayant suivi les cours sans décrocher le précieux sésame, passerelles en L2 vers les filières scientifiques ou vers les IUT du domaine de la santé… Les laissés pour compte du fameux numerus clausus ont désormais droit à un plus large spectre d’opportunités, à l’instar des pratiques déjà en cours au sein de nombreuses universités françaises.

Amandine Chauve

*Intervention de Valérie Pécresse, Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, « Point sur la réforme de la première année de médecine », Paris, 16 juin 2010.

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